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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

(Vasantasenâ fait un signe à Madanikâ) (132).

Madanikâ. — Seigneur, voudriez-vous me dire d’où vous êtes, qui vous êtes, le nom de votre père, votre métier et la cause de votre effroi ?

Le masseur. — Que Madame m’écoute alors. Le lieu de ma naissance est Pâtaliputra (133) ; je suis le fils d’un maître de maison (134) ; je vis du métier de masseur (133).

Vasantasenâ. — Vous avez appris là un art bien délicat.

Le masseur. — Cet art, Madame, que j’ai appris, me sert maintenant à gagner ma vie.

Madanikâ. — Très-bien répondu (136) ! Continuez.

Le masseur. — Chez mon père, j’eus l’occasion d’entendre les récits d’Ahindakas (137) et, poussé par la curiosité de visiter ces contrées inconnues pour moi, je quittai mon pays. Arrivé à Ujjayinî, j’entrai au service d’un homme de qualité, beau de visage, agréable dans ses discours, taisant les services qu’il rend (138) et oubliant les offenses qui lui sont faites ; bref, croyant dans sa générosité qu’il se doit à autrui (139) et rempli de bonté pour ceux qui implorent sa protection.

Madaikâ. — Quel peut être cet homme