Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui est l’ornement d’Ujjayinî et qui semble avoir ravi les vertus du bien-aimé de ma maîtresse ?

Vasantasenâ. — Bravo, bravo ! Madanikâ. Mon cœur me suggérait une semblable remarque.

Madanikâ. — Continuez, seigneur.

Le masseur. — Je continue. À l’heure qu’il est, par suite des libéralités auxquelles l’a porté son âme compatissante...

Vasantasenâ. — Il est devenu pauvre, n’est-ce pas ?

Le masseur. — Comment pouvez-vous le savoir, Madame, avant que je ne vous l’aie dit ?

Vasantasenâ. — Il n’y a rien là que chacun ne puisse savoir (140). Les vertus accompagnent rarement la richesse et ce sont les lacs les plus profonds dont les eaux sont le moins potables.

Madanikâ. — Comment s’appelle-t-il donc ?

Le masseur. — Qui ne connait le nom de cette lune dont la terre est éclairée ? Il habite sur la place des Corporations et porte le nom glorieux de Chârudatta.

Vasantasenâ, quittant joyeusement son siège. — Seigneur, ma maison est à vous (141) ! Madanikâ, offre-lui un siège et munis-toi d’un éventail ! Notre hôte meurt de fatigue.