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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

(Madanikâ accomplit les ordres qui lui ont été donnés.)

Le masseur, à part (142). — Peste ! Quel accueil me vaut la simple mention du nom de Chârudatta ! Bravo ! Chârudatta ! bravo ! Vous êtes le seul homme sur terre dont on puisse dire qu’il vit, le reste ne fait que respirer. ({{di|Il tombe à genoux.) Je vous laisse faire, madame, mais de grâce, veuillez vous rasseoir.

Vasantasenâ, se rasseyant. — D’où vient ce créancier dont vous parliez ?

Le masseur. — « L’honnête homme est toujours riche en œuvres de bienfaisance. Quel est au reste celui dont les richesses ne sont pas passagères ? Qui sait rendre hommage au mérite sait aussi le distinguer (143). »

Vasantasenâ. — Reprenez votre récit.

Le masseur. — Le seigneur Chârudatta me prit donc à son service pour exercer mon métier (144) chez lui ; mais, dans l’état où se trouve réduit son train de maison (145), j’ai dû le quitter et demander au jeu des moyens d’existence. Malheureusement l’inconstance de la fortune vient de me faire perdre dix suvarnas…

Mâthura. — Je suis perdu (146) ! je suis volé !

Le masseur. — Et l’un des joueurs avec le