Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/123

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maître du tripot que vous entendez se sont mis à ma poursuite. Vous savez tout maintenant, madame, et vous êtes l’arbitre de mon sort.

Vasantasenâ. — Madanikâ, les oiseaux eux-mêmes changent fréquemment de place quand les arbres qui leur servent d’abri sont agités (147). Va trouver le joueur et le maître du tripot et dis-leur que le masseur leur donne (148) ce bracelet que tu leur remettras. (Elle ôte son bracelet et le remet à Madanikâ.)

Madanikâ, après l’avoir pris. — J’obéis, madame. (Elle sort.)


Mâthura. — Je suis perdu (149) ! je suis volé !

Madanikâ. — À voir ces deux hommes qui lèvent les regards au ciel, poussent de profonds soupirs, délibèrent ensemble et tirent des plans (150) sans quitter la porte des yeux, je présume que ce sont ceux auprès desquels je suis envoyée. (Elle s’avance vers eux.) Seigneurs, je vous salue !

Mâthura. — Bonjour, mademoiselle !

Madanikâ. — Lequel de vous deux, seigneurs, est le maître d’une maison de jeu ?

Mâthura. — « Jeune fille aux regards