Aller au contenu

Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/126

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

86
LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

redoutable animal (163). Mais à quoi bon ?… Mieux vaut mettre à exécution la résolution que j’ai prise. (Il s’en va.) (164).

Karnapûraka, (165), arrivant précipitamment sur la scène d’un air audacieux et fier. — Où est Madame ? où est-elle ?

Madanikâ. — Hé bien ! mauvais sujet, d’où vient ce si grand émoi que tu ne vois pas notre maîtresse assise là devant toi ?

Karnapûraka, apercevant Vasantasenâ. — Madame, je vous salue.

Vasantasenâ. — Ta figure est bien joyeuse, Karnapûraka. Qu’y a-t-il donc ?

Karnapûraka, orgueilleusement. — Madame, vous avez beaucoup perdu de ne pas être témoin de l’exploit que Karnapûraka vient d’accomplir.

Vasantasenâ. — Qu’est-ce donc, qu’est-ce donc, Karnapûraka ?

Karnapûraka. — Veuillez m’écouter, Madame, et vous le saurez. Votre méchant éléphant Stambhabhanjaka a brisé son poteau, tué son cornac (166) et descendu sur la grande route en causant un tumulte effroyable. Oh s’est mis alors à crier (167) :

« Emmenez vite les enfants ! Montez sur les arbres et sur les murs ! Ne voyez-vous pas cet éléphant furieux qui vient sur nous ? »

« Les nûpuras (colliers des pieds) se dé-