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XXX
PRÉFACE.

À la vue de travaux qui laissaient tant à désirer (je parle surtout de ceux qui s’adressent aux lecteurs français), il m’a semblé qu’il n’était pas inutile de reprendre de fond en comble la traduction de la Mricchakatikâ en prenant pour tâche de la rendre plus intégrale et plus en harmonie avec les exigences actuelles de la science que celle de Wilson, et, d’un autre côté, plus vraiment fidèle et plus respectueuse du style que celle de Fauche. Malgré les progrès accomplis depuis 25 ans par la philologie sanscrite, ce but était encore bien difficile à atteindre en se bornant à l’emploi des textes édités et des traductions précédentes ; c’est ce que me fit observer mon excellent maître, M. le professeur Hauvette-Besnault auquel j’avais fait part de mon projet, et qui s’est acquis tant d’autorité en pareille matière par ses savantes leçons à l’école des Hautes-Études sur le théâtre de Kâlidâsa. Sur ses conseils, je songeai à m’aider du secours à peu près indispensable d’un commentaire sanscrit, au cas où il s’en trouverait dans les bibliothèques d’Europe. Stenzler, nous l’avons vu, avait pu en utiliser un ; mais il était tellement défectueux qu’il n’en avait tiré que des renseignements rares et incomplets. Heureusement, en parcourant le catalogue de la bibliothèque bodléienne, je