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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Samsthânaka. — Maître, maître ! l’obscurité est grande (82) et Vasantasenâ a disparu comme une boulette d’encre tombée dans un tas de haricots (83).

Le vita. — C’est vrai les ténèbres sont épaisses et

« Mes yeux quoique tout grands ouverts et doués d’une grande puissance visuelle (84) sont comme fermés par elles et frappés de cécité. On dirait que l’obscurité s’attache aux membres comme un onguent et qu’elle tombe du ciel sous forme de collyre ; la vue m’est devenue aussi inutile que les services rendus à un méchant homme (85). »

Samsthânaka. — Maître, maître ! je suis à la recherche de Vasantasenâ.

Le vita. — Il est certams signes qui pourraient vous mettre sur sa trace.

Samsthânaka. — De quoi veux-tu parler (86) ?

Le vita. — Du cliquetis de ses bijoux ou des effluves parfumées qu’exhalent les guirlandes de fleurs dont elle est ornée.

Samsthânaka. — J’entends bien le parfum de ses guirlandes de fleurs, mais je ne vois pas distinctement le son de ses bijoux parce que l’obscurité remplit mes narines (87).

Le vita, bas à Vasantasenâ. — « L’obscurité du soir vous dérobe bien aux regards, ô