nant je sais qui vous êtes et je vous demande pardon (115).
Le vita. — Comment donc ? C’est à vous de pardonner : mais je ne me relèverai qu’à une condition (116).
Maitreya. — Parlez.
Le vita. — Vous ne direz rien au seigneur Chârudatta de ce qui s’est passé.
Maitreya. — Je vous le promets.
Le vita. — « Je reçois avec respect, brahmane, les marques de bienveillance que vous me témoignez ; bien que nous portions l’épée. vous avez triomphé de nous avec le glaive de vos vertus (117). »
Sausthânaka, courroucé. — Pourquoi donc, maître, te jeter aux pieds de ce drôle en joignant les mains comme pour l’implorer (118) ?
Le vita. — J’ai peur.
Samsthânaka. — De quoi ?
Le vita. — Des vertus de Chârudatta.
Samsthânaka. — Belles vertus que celles d’un homme dans la maison duquel les visiteurs ne trouvent rien à manger !
Le vita. — Pouvez-vous dire cela ?
« C’est par ses bons procédés (119) envers des gens comme nous qu’il s’est ruiné ; ses richesses ne lui ont jamais servi à humilier personne : il s’est mis à sec comme un lac dont l’eau s’épuise pendant les cha-