§26. PSYCHOLOGY 227
de manière indirecte. Si un rayon lumineux d’intensité S tombe sur la cellule, on peut dire que la cellule est dans l’état correspondant au stimulus S. La cellule est donc décrite par une description du stimulus. Une deuxième façon serait de décrire la cellule par une description de sa réaction ; si un courant électrique d’intensité R sort de la cellule, on peut dire que la cellule est dans l’état correspondant à la réaction R. Les deux façons de décrire sont équivalentes, puisqu’il y a une correspondance univoque entre S et R.
Ce qui est important ici, c’est que nous pouvons donner une description très exacte de l’état interne de la cellule sans pouvoir observer l’intérieur. Le meilleur microscope dirigé vers l’intérieur de la cellule ne nous montrerait aucune différence entre deux états et ou et ; les changements internes sont beaucoup trop petits pour être observables. Mais la description indirecte remplace dans une large mesure la description directe. La situation du psychologue est du même genre que celle du physicien dans le cas de la cellule photoélectrique. Il ne voit pas les phénomènes psychiques mais les décrit en décrivant les stimuli qui produisent ces processus, ou les réactions qui sont produites par eux. L’idée d’introspection est une illusion si l’on entend par introspection une observation des phénomènes « psychiques » ; ce que l’on observe, ce sont des phénomènes physiques, et les processus internes qui leur correspondent ne sont que déduits. Ce sont des illata ; et la base à partir de laquelle nous les déduisons est la totalité des objets concrets du monde physique, qui sont en relation avec les processus internes en tant que stimuli ou réactions.
Une opinion courante parmi les philosophes est que ce que nous avons dit n’est valable que pour l’observation d’autres personnes, car nous ne pouvons pas partager leur vie psychique, mais que pour notre propre personne il existe un autre moyen d’observation, une vue directe