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Page:Reichenbach - Experience and Prediction.djvu/42

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28 MEANING

Les symboles ne forment pas une série continue mais sont regroupés dans une structure atomistique : les éléments de base du langage sont des propositions. La signification devient donc un prédicat des propositions. Il existe en outre deux autres prédicats de propositions : leur valeur de vérité, c’est-à-dire le fait qu’elles soient vraies ou fausses, et leur valeur prédictive ou poids, c’est-à-dire un substitut de leur valeur de vérité tant que celle-ci n’est pas connue. Ce triplet de prédicats représente les propriétés des propositions sur lesquelles la recherche logique doit se fonder.

§ 4. Le langage des échecs comme exemple, et les deux principes de la théorie de la vérité de la signification

Nous allons maintenant illustrer notre théorie du langage par un exemple. Cet exemple permet une forme très simple de langage et montrera donc de façon très claire les trois prédicats des propositions. Nous allons également utiliser cet exemple pour faire une avancée supplémentaire dans la théorie des trois prédicats.

Prenons le jeu d’échecs et les règles bien connues utilisées pour la notation des positions, des pièces et des coups. Cette notation est basée sur un système de coordonnées bidimensionnelles contenant les lettres a, b, c,…, h, pour une dimension, et les nombres 1, 2,…, 8, pour l’autre ; les pièces sont généralement indiquées par les initiales de leur nom. Un ensemble de symboles

Cc3

représente une phrase ; il dit : « Il y a un cavalier sur la case de coordonnées c et 3 ». De même, l’ensemble de symboles

Cc3—e4

décrit un déplacement ; il se lit : « Le cavalier est déplacé de la case c3 à e4. »