Page:Reid, À fond de cale, 1868.djvu/71

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au-dessus de ma tête ; c’était tout ce que je pouvais faire, en me mettant sur la pointe des pieds, que d’y atteindre du bout des doigts.

Un frisson d’horreur parcourut tous mes membres ; le péril était trop clairement démontré : avant qu’on pût venir à mon secours, la marée couvrirait tout l’écueil ; je serais balayé du récif, et englouti par les flots.



CHAPITRE X

Escalade


Ma vie n’était pas seulement en danger, la mort était presque certaine ; l’espérance que j’avais eue d’être sauvé était détruite ; la marée serait de retour avant le soir, dans quelques heures elle submergerait l’îlot, tout serait fini pour moi. On ne s’apercevrait de mon absence qu’après la fin du jour, et il serait trop tard : la marée n’attend pas.

Un profond désespoir s’était emparé de mon âme, qu’il paralysait complétement. Je ne pouvais plus penser, je ne distinguais plus rien de ce qui m’environnait.