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LE CHEVAL SAUVAGE.

un bout autour des reins et avait commencé l’escalade. Il avait atteint à peu près la moitié de la hauteur à gravir, lorsque la plaine s’illumina de nouveau. Je levai les yeux et le vis sur une saillie, le corps collé contre le rocher, les bras en l’air. Tant que dura le feu du ciel, il resta dans cette attitude immobile. Mes regards anxieux interrogeaient les mouvements des cavaliers ; mais aucun d’eux ne bougeait ; ils n’avaient rien vu.

Un nouvel éclair me permit d’inspecter le rocher. La forme humaine avait disparu. Il n’y avait plus que la ligne noire du lasso, qui pendait du haut du plateau, et qu’on eût pris pour une crevasse. Garey était arrivé jusqu’au sommet de la colline, sain et sauf.

C’était mon tour. Il ne me fut pas difficile, en me tenant à la lanière, de monter d’une saillie à l’autre ; et avant que l’éclair eût reparu, j’avais rejoint le plus jeune de mes compagnons.

Cinq minutes après, Ruben était avec nous ; alors nous enroulâmes la lanière et nous cherchâmes un endroit pour opérer notre descente.