Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/421

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
403
de la peſte de Marſeille


nous ne rendrons aucun compte, parce qu’elle ne fût pas imprimée ici. Ce Médecin donc, ſoit qu’ayant lû le ſiſtême populaire, il ne pût ſouffrir que des prophanes euſſent la temerité de s’ingerer dans les miſteres de la Medecine, ſoit qu’il voulut combattre l’erreur de la contagion, qui commençoit à ſe répandre dans ſa Ville comme ici, ce Medecin, dis-je, nous envoya de Toulon ou il étoit enfermé dans l’Arſenal, un Ecrit intitulé, Refutation des anciennes opinions touchant la peſte. Il prétend par cet ouvrage détruire les préjugés[1] de l’enfance & de la credulité publique, & combattre les erreurs & les préventions populaires qu’il reduit à quatre. 1°. Que la peſte eſt un fleau du Ciel, qui ravage les peuples qui ont irrité ſa colere. 2°. Que c’eſt une maladie cruelle que l’on ne guérit pas. 3°. Qu’elle ſe communique. 4°. Que ſes vrais préſervatifs ſont la flamme & la ſuite, quatre chefs dont cet Auteur va nous montrer le faux, & étaler aux yeux de toute la Provence les abus funeſtes qui naiſſent de ſemblables préventions. Il attaque le premier

  1. Pag. 5. 6.