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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/93

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de la peſte de Marſeille


„ deux jours, ayant de même de grands maux de tête, & des envies de vomir frequentes, ce qu’ayant très-meurement examiné, nous ne pouvons douter que ce ne ſoient des maladies peſtilentielles très-contagieuſes, & qui demandent de très-grandes précautions, pour en prévenir les funeſtes ſuites. Tel eſt nôtre ſentiment. A Marſeille, ce premier Août 1710. Signé Perrin & Croiſet.

Après s’être aſſûrés de la verité du fait, ſans s’arrêter aux bruits populaires, & ſans donner dans les préventions d’une incredulité mal entenduë, les Commandans ne penſerent plus qu’aux moyens de mettre les Galeres en ſûreté. On n’en trouva pas de plus ſûr, que de les ranger du côté de l’Arcenal, & de les enfermer par une eſtacade, qui eſt une eſpece de barriere ſur l’eau, qui les ſeparoit du reſte du Port ; on ferma auſſi toutes les avenuës de l’Arcenal par des barricades, & on y enferma tous les bas Officiers, & tous les équipages. Mrs. les Officiers ne s’y enfermerent pas, mais ils y alloient re-

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