Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/142

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hôtels et parfois même se ruinent gaiement, le plus gaiement du monde ! Sais-tu que cela a quelque chose d’humiliant pour nous autres et de dangereux pour l’avenir de notre race ! Dans cent ans, les israélites seront les maîtres du monde, et peut-être se vengeront-ils alors de l’injuste et ridicule oppression dont ils ont été victimes pendant dix-huit siècles. Qui sait si nos enfants, à leur tour, ne seront pas conduits en captivité à Babylone ! Et cela, parce qu’au lieu d’emprunter aux juifs de l’argent qu’ils nous font payer fort cher, nous n’avons pas l’énergie de leur prendre quelques-unes de leurs qualités, ce qui nous coûterait peu et nous rapporterait beaucoup. Vois-tu, mon cher Richard, ces gaillards-là font de nombreux enfants à leurs femmes et en font faire encore davantage à leurs écus. Toute leur puissance, qui s’en va grandissant chaque jour, est le résultat logique de ces deux actes intelligents de multiplication. Quant au succès de tes tableaux décolletés, c’est comme le succès de certains livres, de certains journaux et de certaines comédies, un des signes de notre décrépitude. Au lieu de peindre toutes ces petites obscénités-là, j’aimerais encore mieux te voir terminer le portrait que tu caches là-bas dans un coin.