Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/149

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sage la carte que vous venez d’envoyer à M. Richard Berney, et je vous prie de m’accorder un moment pour que je puisse vous expliquer les motifs de ma conduite. M. Berney ne pourrait d’ailleurs vous recevoir.

— Il faut cependant que je le voie, observa M. du Longpré.

— Vous le verrez, mais plus tard, ce soir même, si vous le jugez encore utile après l’entretien que je désire avoir avec vous.

— Mais, monsieur, ce que j’ai à dire à M. Berney est tout à fait intime.

— Permettez-moi une question. N’est-ce pas d’une femme que vous voulez lui parler ?

— Monsieur !

— Tenez, monsieur, finissons-en avec ces hésitations ; je vous jure que je suis un homme d’honneur en situation de rendre un véritable service à un fou comme Richard et à un galant homme tel que vous. Ne restons pas sur le pas de cette porte. Je suis le capitaine de vaisseau de Martry.

— Le tuteur de mademoiselle Berthier ! s’écria Paul en sortant de sa voiture.

Le ton avec lequel M. du Longpré avait prononcé ces mots indiquait suffisamment au com-