Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/322

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qu’au jour, ce qui lui donnerait à lui, le voleur, le temps de quitter Paris.

Ce qui pouvait s’être passé également, c’était que Durest n’eût pas accompagné Mourel jusqu’à la petite porte du parc et ne fût venu là qu’après l’avoir attendu inutilement à un endroit convenu entre eux.

Dans ce cas, et Guerrard espérait un peu qu’il en était ainsi, le complice du faussaire ne l’avait pas vu apporter le corps ; il avait simplement trouvé ce corps quand, inquiet du retard que Jean mettait à le rejoindre, il s’était décidé à venir au devant de lui.

De quelque façon que se fussent passées les choses, Durest se tairait, mais s’il n’était pas à craindre pour le moment, il n’en restait pas moins dangereux pour l’avenir. Le docteur se promettait de le retrouver, de veiller sur lui et d’acheter son silence à tout prix.

Pour l’heure, le seul point noir qui existât dans l’affaire était à Londres.

Si Mourel y était connu et surtout s’il avait habité cette ville, on découvrirait certainement chez lui des papiers qui mettraient sur la trace de son passé, diraient son véritable nom, conduiraient les investigations jusqu’à Reims, où on apprendrait que l’ancien forçat était marié à l’époque de sa condamnation à une certaine Rose Lasseguet, qui avait disparu.

On ne manquerait pas alors de rechercher ce que Mme  Mourel était devenue et si on la retrouvait à Paris sous son nom de Mme  Frémerol, on arriverait logiquement à supposer qu’elle n’était peut-être pas étrangère à la mort d’un homme dont elle devait craindre le retour, et qui avait été tué à quelques pas de son hôtel.