capable que bien d’autres d’entrer dans le Parlement, et…
— Et puis aussi parce que, si j’étais député, tu habiterais Paris ; auprès de ta sœur.
— C’est vrai !
— Tu as déjà assez de Vermel, dont tu as cependant singulièrement changé les mœurs ? Et ton théâtre ?
— Nous reviendrions ici tous les étés.
— Pendant deux mois ! Mais, sapristi ! nous parlons de cela comme si Erik n’existait pas !
— Si tu m’y autorises, je me charge de lui.
— Ah bah ! tu t’imagines que, pour un caprice de femme, car il devinera bien que cette idée-là vient de toi, il renoncera à un projet qu’il caresse depuis dix ans ? Tu ne sais donc pas que notre ami n’est resté à Vermel et n’a quitté Paris, où tous les succès l’attendaient, que pour devenir notre représentant ?
— Je sais cela.
— À cet avenir politique qu’il a rêvé pour ainsi dire le lendemain de son arrivée ici, il a sacrifié l’Institut, une chaire à l’École de médecine, la rosette de la Légion d’honneur, une fortune bien certainement, car, à Paris, les médecins se font payer fort cher, et, qui sait ? sans doute aussi un grand mariage. Et tu veux que je lui demande d’oublier l’objectif de sa vie entière ! Je ne l’oserai jamais.