Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/216

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chambre à coucher de M. Deblain, le juge d’instruction demandait à Nicolas des renseignements sur la topographie de l’appartement.

— Pardon, monsieur Babou ; un mot, je vous prie, lui dit Erik.

— Vous, docteur ! fit le magistrat tout surpris de cette apparition et se laissant entraîner à l’écart ; savez-vous donc quelque chose de nouveau ?

— Je ne connais que l’arrestation de Mme Deblain, répondit le savant ; on vient de me l’apprendre à l’instant, en même temps que votre présence ici, et j’accours bien vite pour vous prémunir contre quelque méprise épouvantable.

— Une méprise ? Je ne vous comprends pas !

— On me dit que vous accusez Mme Deblain d’avoir empoisonné son mari ?

— Oh ! je ne l’accuse pas encore.

— Alors, pourquoi…

— Permettez ! Vous avez constaté vous-même que M. Deblain a succombé à un empoisonnement.

— C’est vrai, mais non pas à un crime !

— C’est là un point qui regarde la justice seule.

— Songez donc que j’étais l’ami de ce malheureux, que je suis resté celui de sa veuve. Vous soupçonniez cette malheureuse femme, et c’est moi que vous avez chargé… Vous me faites jouer là un rôle affreux ! Je vous avoue que si j’avais su…

— Veuillez vous rappeler que je vous ai proposé