Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/291

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cupait vivement et il osait à peine y arrêter son esprit, dans la conviction qu’il avait et voulait conserver de l’innocence de Mme Deblain.

C’est en songeant à toutes ces choses que notre mystérieux personnage reprit le chemin de son hôtel, où il apprit que M. Elias Panton venait d’arriver, non pas seul, mais accompagné de l’un de ses amis ou parents.

Le père de Mme Deblain savait déjà, grâce à Mme Gould-Parker, la présence de son compatriote à Vermel et les motifs qui l’y avaient conduit ; aussi courut-il au-devant de lui, quand, après s’être fait annoncer, il franchit le seuil de son appartement.

— Mon ami, mon cher Maxwell s’écria-t-il en lui tendant les deux mains. Comprenez-vous cela ? Oser accuser ma fille, ma chère Rhéa, d’être une empoisonneuse ! Lorsque j’ai reçu cette nouvelle là-bas, à Philadelphie, j’ai pensé devenir fou ! Mais me voilà ; nous allons bien voir ! Notre ambassadeur a entretenu le ministre de la justice à Paris de cette odieuse affaire. Ah ! ceux qui ont emprisonné ma pauvre enfant le payeront cher, je le jure !

— Du calme, mon cher Elias, du calme, répondit Witson, sans s’émouvoir que le grand manufacturier américain l’eût appelé de ce nom « Maxwell », qui était réellement le sien, ainsi que le verront bientôt nos lecteurs ; nous aurons raison de cette