Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/439

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toujours prêt à combattre les médecins légistes et à démasquer les erreurs judiciaires.

« C’est ainsi que le docteur Maxwell vit depuis huit ans, fidèle à son serment mais il ignore s’il a suffisamment expié sa faute, car il a près de lui la fille de Margy, et il ne peut savoir que de cette enfant elle-même si elle lui pardonne la mort de sa mère.

« Alors seulement, celui qui a été successivement William Dow, Charles Murray et William Witson, se croira le droit de redevenir Stephan Maxwell, en même temps que miss Jane, sa fille adoptive, reprendra son nom de Mary Summer. »

Ces mots terminaient le manuscrit, et l’élève de mistress Vanwright ne les avait lus qu’à travers ses larmes, car elle n’avait pas eu besoin d’aller jusqu’à la fin de ce douloureux récit pour comprendre quels en étaient les personnages réels.

— Pauvre mère ! gémit-elle dans un sanglot, en s’efforçant de se rappeler les traits de celle dont elle avait été si cruellement séparée jadis.

Puis, s’agenouillant, elle adressa au ciel une ardente prière et, calmée, soupira, cette fois dans un sourire :

— Comme il a dû souffrir, lui aussi ! Est-ce que ma mère, elle-même, si elle vivait encore, ne me permettrait pas de l’aimer !

Et, se souvenant tout à coup que William, en