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CHAPITRE IX


Les rives du Tanoor. — Les étrangleurs. — Un drame dans la nuit.

Le Panoor, qui prend sa source dans les montagnes du Mysore et qui, après s’être divisé en trois bras à une trentaine de milles de son embouchure, se jette dans le golfe du Bengale en enveloppant Cuddalore, nous offrait sur ses rives le plus délicieux campement pour passer la nuit.

Ses eaux, augmentées des pluies torrentielles des jours précédents, roulaient avec fracas entre ses bords escarpés, que des tecks, des banians et des sapans ornaient en laissant pendre leurs feuillages jusque dans les flots.

Une rapide exploration des lieux nous permit de choisir rapidement l’endroit où devait s’installer notre tente. À vingt pas du pont, triste construction que le torrent minait chaque jour, un bouquet d’amandiers aux branches disposées par étages semblait placé là tout exprès pour nous recevoir.