Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/40

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J’étais effrayé de voir ainsi s’élever entre Walter et Canon une discussion. La nuit s’avançait et la perspective de nous remettre en route le lendemain, au point du jour, ne me faisait paraître que médiocrement intéressants ces renseignements, que prisait tant l’intrépide chasseur. Il voulut bien s’apercevoir enfin que la nuit était un peu faite pour dormir, et se décider à revenir prendre sa grande part de notre petit lit.

Quelques instants après cette scène, rien ne troublait plus le calme de notre appartement que les ronflements sonores du commandant du Fire-Fly, qui peut-être avait tout simplement repris son rêve, là où la lutte de la vache et du léopard l’avait interrompu.

Je finis bientôt, moi aussi, par retrouver un sommeil qui fut si peu troublé que lorsque mon camarade de lit me secoua pour m’en tirer, le soleil était déjà haut sur l’horizon.

Nous employâmes notre première journée à parcourir les plantations de notre hôte qui, vraiment, étaient dirigées avec la plus grande habileté et le plus grand soin. Je fus témoin, en allant examiner un travail d’irrigation qu’il faisait faire dans une de ses prairies, de l’intelligence merveilleuse d’un de ses éléphants.

Walter, ayant cru nécessaire de détourner le cours d’un petit bras du Mohaville, avait imaginé d’occuper à ce travail, les hommes lui manquant, un de