Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/179

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Leur expression égarée disait assez que la raison l’avait abandonnée.

Lorsqu’en arrivant à son cabinet, vers onze heures, M. de Fourmel apprit ce qui s’était passé, il en fut vivement affecté et ordonna de transporter Mlle  Rumigny à Saint-Lazare, en recommandant qu’elle y fût entourée de tous les soins nécessaires.

Presque au même instant, il se passait dans le bureau de M. Meslin une scène étrange.

Maître Picot était en train de raconter à son chef ses hauts faits de la nuit précédente, et il en attendait impatiemment les éloges dont il se pensait digne, quand on apporta au commissaire de police une carte dont la vue lui fit faire un soubresaut sur son fauteuil.

— Ah ! c’est trop fort, dit M. Meslin à l’agent, c’est lui !

Lui, c’était William Dow, dont il venait d’ordonner l’arrestation à Picot, dans le cas où l’étranger se préparerait secrètement à quitter Paris.

— Faites entrer ce monsieur, ordonna le fonctionnaire.

L’Américain fut immédiatement introduit.

Son premier soin avait été, dans la matinée, d’envoyer chercher les effets de Mme  Bernard et