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XVI

Si tristement que se fût terminée sa première journée de villégiature, grâce à l’évocation soudaine, sous un choc tout nerveux, de souvenirs cruels qui l’avaient forcée de se mettre en face de la situation terrible que lui faisait la fatalité, Mlle  de Tiessant eut le courage de dissimuler ses souffrances morales, et, le lendemain même, elle organisa sa vie de façon à ce que sa retraite à Nogent pût avoir le résultat favorable qu’en espéraient les médecins.

Tout fut réglé par le docteur Bernel, non seulement ce qui concernait le traitement proprement dit, mais encore les heures du lever et du coucher de la malade, le menu de ses repas, la longueur de ses promenades lorsque, entre deux crises, ses forces lui permettraient de descendre dans le jardin, ses lectures même et la musique qu’elle était autorisée à jouer ou à entendre.

Ce qu’il fallait absolument lui épargner, c’étaient