l’indépendance de la Grèce et pour Mithridate contre les Romains, pour Pompée contre César, pour les républicains contre les triumvirs, pour Antoine contre Octave[1]. Elle éleva des statues à Brutus et à Cassius à côté de celles d’Harmodius et d’Aristogiton[2] ; elle honora Germanicus jusqu’à se compromettre ; elle mérita les injures de Pison[3]. Sylla la saccagea d’une atroce manière[4] et porta le dernier coup à sa constitution démocratique. Auguste, quoique clément pour elle, ne lui fut pas favorable. On ne lui ôta jamais son titre de ville libre[5] ; mais les privilèges des villes libres allèrent toujours diminuant sous les Césars et les Flaviens. Athènes fut ainsi à l’état de ville suspecte, disgraciée, mais ennoblie justement par sa disgrâce. À l’avènement de Nerva, commence
- ↑ Tacite, Ann., II, 55.
- ↑ Dion Cassius, XLVII, 20 ; Plutarque, Brutus, 24.
- ↑ Tacite, Ann., II, 53 et 55. Voir Velleius Paterculus, II, 23.
- ↑ Appien, Bell. Mithrid., 38 et suiv. ; Plutarque, Vie de Sylla, 14 ; Velleius Paterculus, II, 23.
- ↑ Strabon, IX, i, 20 ; Cic., In Pis., 16 ; Tacite, Ann., II, 53 ; Pline, Hist. nat., IV, 11 ; Pline, Epist., VIII, 24 ; Dion Chrys., Orat., xxxi, p. 396 (Emperius) ; Ælius Aristide, Romæ encomium, p. 363-364 (Dindorf) ; Panathen., p. 298. L’an 66, Néron donna à tous les Grecs la liberté. L’an 73, Vespasien réduisit l’Achaïe en province romaine ; Athènes conserva néanmoins, ce semble, ses immunités de ville libre.