Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/317

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CHAPITRE IX.


SUITE DU DEUXIÈME VOYAGE DE PAUL. — PREMIÈRES ÉPITRES.
ÉTAT INTÉRIEUR DES NOUVELLES ÉGLISES.


C’est à Corinthe que la vie apostolique de Paul atteignit son plus haut degré d’activité. Aux soins de la grande chrétienté qu’il était occupé à fonder venaient se joindre les préoccupations des communautés qu’il avait laissées derrière lui ; une sorte de jalousie, comme il le dit lui-même[1], le dévorait. Il songeait moins en ce moment à fonder de nouvelles Églises qu’à veiller sur celles qu’il avait créées. Chacune de ses Églises était pour lui comme une fiancée qu’il avait promise au Christ et qu’il voulait garder pure[2]. Le pouvoir qu’il s’attribuait sur ces petites corporations était absolu. Un certain nombre de règles, qu’il regardait comme ayant été posées par

  1. II Cor., xi, 2.
  2. Ibid.