Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/435

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

abondaient, et une foule de gens usaient leur temps à ces sottes puérilités[1]. Apollonius de Tyane pouvait se trouver à Éphèse vers ce temps[2].

Paul, selon son habitude, prêcha dans la synagogue[3]. Durant trois mois, il ne cessa chaque samedi d’annoncer le royaume de Dieu. Il eut peu de succès. On n’en vint pas contre lui à l’émeute ni aux rigueurs ; mais on accueillit sa doctrine avec des termes injurieux et méprisants. Il résolut alors de renoncer à la synagogue, et il réunit à part ses disciples dans un endroit qu’on appelait Σχολὴ Τυράννου[4]. Peut-être était-ce là un endroit public, une de ces scholæ ou absides semi-circulaires, si nombreuses dans les villes antiques, et qui servaient comme les xystes à la conversation et à l’enseignement libre[5].

    1612) ; Corpus parœm. gr., I, p. 244 ; II, p. 169 ; Plut., Quæst. conviv., VII, v, 4 ; Athénée, XII, 70 ; Clém. d’Alex, Strom., I, 15 ; V, 8 ; Pausanias, cité dans Eustathe, ad Odyss., XIX, 247 ; Stephani, dans les Mél. gréco-rom. tirés du bull. de l’Acad. de Saint-Pétersb., I, p. 1 et suiv. ; Frœhner, dans le Bulletin de la Soc. des antiq. de Norm., 7e année, p. 217 et suiv. L’usage que fait tout l’Orient des noms des « Sept dormants d’Éphèse » comme talismans est sans doute une suite des Ephesia grammata.

  1. Act., xix, 13 et suiv.
  2. Philostrate, Vita Apoll., III, sub fin.
  3. Act., xix, 8 et suiv.
  4. Les meilleurs manuscrits omettent τινός.
  5. Justin, Dial. cum Tryph., 1 (cf. Eus., H. E., IV, 18) ; Phi-