Peut-être, au contraire, s’agit-il de la salle privée d’un personnage, d’un grammairien, par exemple, nommé Tyrannus[1]. En général, le christianisme profita peu des scholæ, lesquelles faisaient presque toujours partie des thermes et des gymnases ; le lieu favori de la propagande chrétienne, après la synagogue, fut la maison privée, le coin du foyer. Dans cette vaste métropole d’Éphèse, la prédication put cependant affronter le grand jour[2]. Pendant deux ans, Paul ne cessa de parler dans la Schola Tyranni. Cet enseignement prolongé en un lieu public ou à peu près eut assez de retentissement. L’apôtre y joignait de fréquentes visites dans les maisons de ceux qui étaient convertis ou touchés[3]. Sa parole allait chercher également les juifs et les gentils[4]. Toute l’Asie proconsulaire entendit le nom de Jésus, et plusieurs Églises, suffragantes d’Éphèse, s’établirent alen-
- ↑ Ce nom n’était point rare. II Macch., iv, 40 ; Jos., Ant., XVI, x, 3 ; B. J., I, xxvi, 3 ; Eus., H. E., VIII, xxxii, 3 ; Le Bas, Inscr., III, no 1439. Suidas (au mot Τύραννος) mentionne un sophiste de ce nom, mais sans indication de lieu ni de date.
- ↑ Act., xx, 20.
- ↑ Act., xx, 20, 31.
- ↑ Act., xx, 21.
lostr., Apoll., IV, 3 ; VIII, 26 ; Falkener, Eph., plans des trois gymnases. Cf. Vitruve, V, x, 4. Comparez les scholæ gigantesques encore existantes à Hiérapolis.