Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/497

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fonctions sont bonnes, utiles, nécessaires ; elles ne doivent ni chercher à se rabaisser l’une l’autre ni se porter envie ; elles ont une même source. Tous les « dons » viennent de l’Esprit-Saint ; tous les « services » émanent du Christ ; tous les « pouvoirs » viennent de Dieu. Le corps a plusieurs membres, et pourtant il est un ; la division des fonctions est nécessaire dans l’Église comme dans le corps. Ces fonctions ne peuvent pas plus se passer les unes des autres que l’œil ne peut se passer de la main, la tête des pieds. Toute jalousie entre elles est donc déplacée. Sans doute, elles ne sont pas égales en dignité, mais ce sont justement les membres les plus faibles qui sont les plus nécessaires ; ce sont les membres les plus humbles qui sont les plus honorés, les plus soigneusement entourés. Dieu ayant voulu établir à cet égard une compensation, pour qu’il n’y eût pas de schisme ni de jalousie dans le corps. Les membres doivent donc être soucieux les uns des autres ; si l’un souffre, tous souffrent ; les avantages et la gloire de l’un sont les avantages

    diaconies, l’office propre des diacres. Les huit autres exercices peuvent être considérés comme des χαρίσματα, à l’exception du cinquième qui est un ἐνέργημα. La « révélation » (ἀποκάλυψις), xiv, 6 et 26, n’est pas un don permanent, mais une faveur passagère faite à un croyant.