ques, oublierait que dans cette étrange énumération, parmi les diaconies et les charismata de l’Église primitive, se trouvent le soin de ceux qui souffrent, l’administration des deniers du pauvre, l’assistance réciproque ! Paul énumère ces fonctions en dernier lieu et comme d’humbles choses. Mais son regard perçant sait encore ici voir le vrai. « Prenez garde, dit-il ; nos membres les moins nobles sont justement les plus honorés. » Prophètes, parleurs de langues, docteurs, vous passerez. Diacres, veuves dévouées, administrateurs du bien de l’Église, vous resterez ; vous fondez pour l’éternité.
Dans le détail des prescriptions relatives aux exercices spirituels, Paul montre son esprit pratique[1]. Il met hautement la prophétie au-dessus du don des langues. Sans repousser absolument la glossolalie, il fait à ce sujet des réflexions qui équivalent à un blâme. Le glossolale ne parle pas aux hommes, il parle à Dieu, personne ne le comprend, il n’édifie que lui-même. La prophétie, au contraire, sert à l’édification et à la consolation de tous. La glossolalie n’est bonne que si elle est interprétée, c’est-à-dire si d’autres fidèles spécialement doués pour cela interviennent et savent en tirer un sens ; par elle-
- ↑ I Cor., xiv entier.