Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/546

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sement de cette œuvre pie aura pour effet non-seulement de pourvoir aux besoins des saints, mais de produire des fruits abondants de bénédiction, de montrer votre soumission, votre adhésion à la foi, votre communion avec eux et avec tous. Songez aux prières qu’ils feront pour vous, aux sentiments affectueux qu’ils éprouveront en voyant les grâces que Dieu vous a faites. Oui, grâces à Dieu pour son ineffable don ! »

La lettre fut portée à Corinthe par Titus et par les deux frères qui l’accompagnaient[1]. Paul resta encore quelques mois en Macédoine. Les temps étaient bien durs. À peine y avait-il une Église qui n’eût à lutter contre des difficultés sans cesse renaissantes[2]. La patience est la recommandation que l’apôtre adresse le plus souvent. « Tribulations, détresses, angoisses, bastonnades, prisons, mauvais traitements, veilles, jeûnes, — pureté, longanimité, probité, charité sincère, voilà notre vie ; tantôt honorés, tantôt vilipendés, tantôt diffamés, tantôt considérés ; tenus pour imposteurs, bien que véridiques ; pour obscurs, quoique bien connus [de Dieu] ; pour mourants, et voilà que nous vivons ; pour gens que Dieu châtie, et pourtant nous ne mourons pas ; pour tristes, nous

  1. II Cor., viii, 6, 16, 18, 22, 23 ; ix, 5.
  2. II Cor., i, 4, 6 ; viii, 2 ; xii, 12 ; Rom., v, 3 ; viii, 17-18, 35-37 ; xii, 12.