qui n’avaient pas de lettre nominative, il semble que nous l’avons dans l’épître dite aux Éphésiens[1]. Certainement, cette épître n’eut pas les Éphésiens pour destinataires, puisque l’apôtre s’y adresse exclusivement à des païens convertis[2], à une Église qu’il n’avait jamais vue[3], et à laquelle il n’a pas d’avis spécial à donner. Les anciens manuscrits de l’épître dite aux Éphésiens portaient en blanc dans la suscription la désignation de l’Église destinataire[4] ; le manuscrit du Vatican et le Codex sinaïticus offrent une particularité analogue[5]. On a supposé que cette prétendue lettre aux Éphésiens est en réalité la lettre aux Laodicéens, qui fut écrite en même temps que celle aux Colossiens[6]. Nous avons dit ailleurs[7] les raisons qui nous empêchent d’admettre cette opinion,
- ↑ Voir Saint Paul, p. xii et suiv.
- ↑ ii, 11 et suiv., 19 et suiv. ; iii, 1 et suiv. ; iv, 17, 22.
- ↑ i, 15 ; iii, 2 ; iv, 21.
- ↑ Saint Basile, Contra Eunomium, II, 19 ; saint Jérôme, sur Eph., i, 1. Remarquez aussi le vague des formules finales, vi, 23, 24.
- ↑ Dans ces deux manuscrits, ἐν Ἐφέσῳ a été ajouté par une main plus moderne. Le manuscrit de Vienne (67) présente les mots ἐν Ἐφέσῳ biffés.
- ↑ Col., iv, 16. C’était l’opinion de Marcion. Tertullien, Adv. Marc., V, 11 ; Épiphane, hær. xlii, 9. 11. Cf. Canon de Muratori, lignes 62 et suiv.
- ↑ Saint Paul, p. xx-xxi, note.