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tance[1]. Cet épiscopos, avec une rapidité dont on est
surpris, devint le chef du presbytérat et par conséquent
de l’Église entière. Sa cathedra, placée hors
rang et ayant la forme d’un fauteuil, devint un siège
d’honneur, le signe de la primauté[2]. Chaque Église
n’a plus dès lors qu’un presbytéros en chef, qui s’appelle
à l’exclusion des autres épiscopos[3]. À côté de
cet évêque, on voit des diacres, des veuves, un conseil
de presbyteri[4] ; mais le grand pas est franchi ; l’évêque
est seul successeur des apôtres ; le fidèle a totalement
disparu[5]. L’autorité apostolique, censée transmise
par l’imposition des mains[6] a étouffé l’autorité de
la communauté[7], Puis les évêques des différentes
- ↑ Lettre d’Irénée à Victor, dans Eusèbe, H. E., V, xxiv, 17.
- ↑ Ep. Petri ad Jac., 1 ; Epist. Clem. ad Jac., 2, 3, 6, 12, 16, 17, 19 ; Ignace ad Philad., 3.
- ↑ Comp. I Tim., iii, 1 et suiv. ; v, 17-19, et surtout Tit., i, 5, 6, 7. Cf. Phil., i, 1, et saint Paul, p. 238-239. Dans Clément Romain, il n’y a non plus que des prêtres et des diacres (ch. 42).
- ↑ Πολύκαρπος καὶ οἱ σὺν αὐτῷ πρεσϐύτεροι. Suscription de l’épître de Polycarpe.
- ↑ Προστάτης,… προφήτης, θιασάρχης, ξυναγωγεὺς καὶ πάντα μόνος αὐτὸς ὤν. Lucien, Peregr., 11.
- ↑ Ἐπίθεσις τῶν χειρῶν, qui n’a rien à faire avec la χειροτονία.
- ↑ I Tim., iv, 14. Paul a ordonné Timothée et Titus ; Timothée et Titus ordonnent les presbyteri ou episcopi des Églises qu’ils fondent. Tit. i, 5. Ces délégués apostoliques ont pouvoir sur les presbyteri. I Tim., v, 17-19.