d’enseigner la Loi était poursuivi. Des juifs renégats, devenus espions, traquaient les fidèles qui se réunissaient dans les lieux les plus secrets pour étudier le code sacré[1] ; on était réduit à le lire sur les toits. Les docteurs se virent poursuivis avec acharnement. L’ordination rabbinique entraînait pour celui qui confirmait et pour celui qui était confirmé la peine capitale[2]. Il y eut beaucoup de martyrs en Judée et en Galilée ; être juif fut un crime dans toute la Syrie[3]. À cette occasion furent, ce semble, exécutés les deux frères Julianus et Pappus, restés célèbres dans la tradition juive pour avoir préféré la mort à une apparente violation de la loi commise en
- ↑ Talm. de Jér., Hagiga, ii, 1 ; Talm. de Babylone, Hagiga, 15 a et b ; Midrasch sur Ruth, iii, 13 ; sur Koh., vii, 8. Cf. Derenbourg, Mél., 168 et suiv., 172-173.
- ↑ Talm. de Bab., Aboda zara, 8 b, 17 b, 18 a ; Sanhédrin, 13 b. Cf. Derenbourg, ibid., p. 167 et suiv.
- ↑ Derenbourg, Palest., p. 421, 436 ; Sifré sur Deutéron., § 307 ; Talm. de Bab., Aboda zara, 17 b, 18 a ; Berakoth, 61 b ; Sanhédrin, 12 a, 14 a ; Chulin, 123 a ; Midrasch Eka, ii, 2 ; Midrasch sur Prov., i, 13 ; sur Ps. ix et xvi ; sur Cant., ii, 7 ; Grætz, IV, 175-177, 464-465 ; Midrasch des dix martyrs, dans Jellinek, Beth hammidrasch, 1re partie, p. 64-72, 6Me partie, p. 19-55 et p. xvii-xix, et dans Annuario della soc. ital. per gli studi orient., 2e année, p. 169-192 ; publié aussi par Mœbius, Leipzig, 1854.
doute abusivement (voir ci-dessus, p. 192, note 2). C’est par erreur que Spartien (Adrien, 14) met l’interdiction de la circoncision parmi les causes de la guerre ; cette interdiction en fut l’effet.