l’observation de la Loi produit la vie ; que, par conséquent, celui qui meurt pour la Loi est responsable de sa mort ; que, placé entre deux préceptes, observer la Loi, conserver sa vie, l’homme doit obéir au second, qui est le plus impérieux, au moins quand la mort est certaine ; de même que, dans une maladie grave, on peut prendre des remèdes où entrent des substances impures[1]. Un point sur lequel on s’entendit également fut qu’il faut endurer la mort plutôt que de violer le moindre commandement en public[2]. On fut d’accord enfin pour mettre le devoir d’enseigner au-dessus de toutes les obligations[3]. C’est à Lydda qu’on voit surtout ces questions agitées[4]. Cette ville eut, en effet, des martyrs célèbres, qu’on appela « les tués de Lydda[5] ».
Ce qui rendait singulièrement cruelle la situation de ces martyrs, c’était ce grand doute sur la Providence qui obsède le juif dès qu’il n’est plus prospère
- ↑ Talm. de Bab., Sanhédrin, 74 a ; Aboda zara, 27 b, 54 a, etc.
- ↑ Talm. de Jer., Sanhédrin, iii, 5.
- ↑ Talm. de Bab., Kidduschin, 40 b ; Sifra sur Deutér., xi, 13 ; Midrasch sur Cant., ii, 14.
- ↑ Talm. de Jér., Schebiith, iv, 2 ; Grætz, Gesch., IV, p. 170 et suiv., 463 et suiv. ; Derenbourg, Pal., p. 426, note 2.
- ↑ Talm. de Babylone, Baba bathra, 10 b ; Midrasch Koh., ix, 10 ; Sifra sur Lévit., xxvi, 19 (Derenbourg, p. 422-423). On les identifie d’ordinaire avec Julianus et Pappus.