Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 6 Eglise chretienne, Levy, 1879.djvu/416

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romaine, que l’anagnoste lisait après les grandes lectures tirées des pages sacrées[1]. Ce prône est lui-même un tissu de citations tirées des Évangiles, des anciens prophètes et d’écrits qu’il est maintenant impossible de déterminer[2]. Les passages les plus compromettants de l’Évangile des Égyptiens[3] y sont cités à côté de Matthieu et de Luc, et enchâssés dans une allocution destinée à exciter la piété des « frères et des sœurs ». L’écrit s’attacha, comme document romain, à l’épître de Clément et, avec elle, fut copié à la suite d’un grand nombre de Bibles[4].

    Harnack, I, i (Leipzig, 1876) ; Lightfoot, S. Clem. of Rome. Appendix (Londres, 1877).

  1. II Clem., ch. 19. Cf. Justin, Apol. I, 67 ; Tertullien, Apol., 39 ; De anima, 9. Les ch. 17 et 19 écartent l’idée que le morceau dont nous parlons fût lu par l’évêque. Le prédicateur appelle ses auditeurs ἀδελφοὶ καὶ ἀδελφαὶ (ch. 19, 20). Dans la prétendue épître de Barnabé, qui est aussi une νουθεσία, il y a υἱοὶ καὶ θυγάτερες. Comp. O filii et filiæ = בנים ובנות
  2. II Clem., 4, 5, 8, 11 (cf. I Clem., 23), 12, 13. Cf. Photius, cod. cxxvi.
  3. II Clem., 12, Voir ci-dessus, p. 185.
  4. Codex Alexandrinus ; manuscrit syriaque de Cambridge : Eus., H. E., III, xxxviii, 4 ; Pseudo-Justin, Quæst. ad orthod., 74 ; Canones apost., 76 ; Jean Damascène, De fide orthod., IV, 17 (cf. Credner, Gesch., p. 248) ; Cureton, Corpus ign., 215, 244, 246.