Aller au contenu

Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/110

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour vous ! S’ils étaient à la maison, il y avait de quoi vous rendre malade. Donnez-moi de vos nouvelles, je vous en prie. Si j’ai le temps d’aller jusqu’au séminaire demain, je remettrai à Liart quelques paires de bas blancs qui sont dans le plus triste état. S’il y en avait qui puissent être réparés, cela me ferait bien plaisir ; n’importe comment, je porte toujours des brodequins. J’ai pu mettre en ordre ceux d’Ernest, mais les miens, je n’y puis pas penser.

J’attends de vos nouvelles, chère maman, il me semble qu’il y a bien longtemps que je n’en ai reçu. Adieu, bonne et chère maman, croyez que mon plus grand sacrifice n’est pas de me priver de vous embrasser cette année, mais de ne pouvoir vous envoyer notre excellent enfant ; il y a longtemps que ses joies me sont plus chères que les miennes. Adieu encore et bonsoir, ma mère bien aimée ! Je vous envoie mille baisers chaleureux comme mon affection pour vous. J’embrasse ma bonne Emma elle sait avec quelle amitié. Avez-vous eu les Forestier ? Il ne faudrait plus que cela pour vous abattre entièrement.