Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/176

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paire de souliers ; mon Dieu ! qu’il m’en coûte de vous tracasser ainsi. Du reste, quand j’aurai cette soutane, j’irai jusqu’à la fin de l’année sans avoir besoin de faire aucune dépense bien considérable. Peut-être vous-même êtes-vous gênée, ma bonne mère. Dieu que de dépenses j’ai eues cette année ! Des livres en foule, dont plusieurs très chers, dix francs, par exemple, pour un seul. Encore, rappelez-vous que les sœurs de la Croix m’avaient donné une lettre pour la librairie Périsse, pour acquitter un compte qu’elles avaient avec ce libraire. J’ai été, selon leur demande, prendre des livres pour cette somme qui était, je crois, de dix francs et quelque chose. Il faudra encore leur rembourser cela : mais je ne pense pas que cela soit si pressé. Allons, il est temps de laisser cela de côté.

Que mon oncle et ma tante Forestier ne doutent jamais de la tendre affection de leur Ernest et de sa reconnaissance pour tous les soins qu’ils ont de sa bonne mère. Quant à la chère Aline, je n’ai qu’un souhait à former pour elle, et j’espère qu’il sera réalisé. Pour Alcide père et fils, je n’ai qu’à leur souhaiter