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Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/258

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en inquiéter. Ce sont de ces tristes impressions qui sont inséparables de la séparation. Comment quelques tristes pensées ne traverseraient-elles pas de temps en temps une âme isolée de ceux qu’elle aime ; et comment ne chercherait-elle pas à les déposer dans le sein de ceux qui comprennent son affection ? Je puis vous assurer, bonne mère, que ses dernières lettres (et vous savez que j’en ai reçu une assez récemment) n’étaient pas plus tristes qu’à l’ordinaire. C’était toujours la même force et le même courage. Pauvre Henriette, quand pourrai-je lui rendre ce que je lui dois !

J’ai reçu il y a quelques jours la visite de Monsieur Quémen. Ce pauvre monsieur est dans une position bien pénible. Je lui ai fait mes propositions ; il n’a pas paru les goûter beaucoup ; au moins il veut encore attendre le résultat d’autres démarches qu’il a tentées ailleurs.

Quand vous verrez Liart, assurez-le, bonne mère, des vœux que je forme pour son prompt rétablissement. Il aura un petit mot dans ma prochaine. Assurez aussi toutes les personnes