Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/47

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heur, quoique je ne veuille pas l’enlever à mon ancienne et chère classe. Dites bien des choses de ma part à tous ces Messieurs, particulièrement à Monsieur Duchêne ; je ne sais ce qui fait que je pense si souvent à mon excellent professeur de mathématiques. Ah ! ce sont sans doute les soins extrêmes qu’il a eus de moi.

J’ai vu avec le plus grand plaisir M. l’abbé Romand. Malgré tous ses efforts, il n’a pu, je crois, voir Henriette. Le peu de temps que j’ai passé avec lui m’a fait plaisir et j’ai trouvé dans ce bon Monsieur toute la bonté et tout l’intérêt qu’il m’avait témoignés à Tréguier. Je vois aussi assez souvent Monsieur Tresvaux, qui vient souvent au séminaire, dont il est très zélé protecteur. Je ne puis vous exprimer le plaisir que je ressens en m’entretenant en notre langue bretonne avec ce bon Monsieur.

Permettez, chère maman, que Liart trouve ici un souvenir pour lui. Je lui écrirai sans tarder. Ce cher ami a bien des occupations, mais je suis persuadé qu’elles ne lui feront pas trop souffrir pour ses classes. Je vois