Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/48

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aussi avec terreur approcher l’époque où il doit tirer au sort. Indiquez-la-moi au juste, s’il vous plaît. Oh ! j’espère que Dieu le protégera. Adieu, chère maman, adieu. Dans cinq mois nous nous reverrons.



5 février.

Je vous réitère, ma chère maman, mes prières et mes supplications de vous bien soigner. Je vous en conjure, ne vous laissez manquer de rien. Chauffez-vous bien surtout ; je sais combien cela vous est nécessaire. N’épargnez rien, ma chère maman, pour votre santé ; elle nous est plus précieuse que tout le reste. Je n’ai pas encore la soutane ; j’aurais été bien content si elle eût pu être prête pour la fête de la sainte Vierge, mais Dieu ne l’a pas voulu et cela suffit. Je pense que je l’aurai sous Pâques, qui est une des grandes époques auxquelles on la prend. Enfin, j’espère que Dieu arrangera tout pour le mieux. Ne manquez pas, s’il vous plaît, ma bonne mère, d’assurer Monsieur le Rec-