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II.


L’éducation officielle dont nous venons de décrire les principaux caractères est celle qui se donne dans les collèges annexés au palais de l’empereur ou distribués dans les provinces. Au-dessous de ces collèges se trouvent d’innombrables établissements d’instruction primaire, lesquels ont un caractère privé, et ne relèvent du gouvernement que par l’inspection à laquelle ils sont soumis. Toutes les relations s’accordent du reste à témoigner que l’instruction élémentaire est très-répandue en Chine.

L’admission dans les collèges impériaux est assujettie à certains examens ; ce qui fait de cette admission un premier titre littéraire. Les élèves sont subventionnés par l’État ; en sorte que de tels établissements correspondent exactement à ce que nous appelons les « écoles du gouvernement. » Ces collèges ont été de la part des empereurs l’objet d’innombrables édits. Vers eux se sont toujours portés les premiers soins des fondateurs de dynastie, et ils ont ressenti le contre-coup de toutes les révolutions. On comprend, en effet, d’après ce qui précède, qu’ils tiennent au fond même de l’édifice de l’État.

Quant aux règlements particuliers qui concernent les différents grades, ils offrent avec les nôtres de frappantes ressemblances. Les grades sont au nombre de trois, correspondant à nos titres de bachelier, licencié, docteur. La