sont connus de Dieu[1],» voilà leur récompense. D’autres, les pharisiens surtout, eurent recours au dogme de la résurrection[2]. Les justes revivront pour participer au règne messianique. Ils revivront dans leur chair, et en vue d’un monde dont ils seront les rois et les juges ; ils assisteront au triomphe de leurs idées et à l’humiliation de leurs ennemis.
On ne trouve chez l’ancien peuple d’Israël que des traces tout à fait indécises de ce dogme fondamental. Le sadducéen, qui n’y croyait pas, était, en réalité, fidèle à la vieille doctrine juive ; c’était le pharisien, partisan de la résurrection, qui était le novateur. Mais, en religion, c’est toujours le parti ardent qui innove ; c’est lui qui marche, c’est lui qui tire les conséquences. La résurrection, idée totalement différente de l’immortalité de l’âme, sortait d’ailleurs très-naturellement des doctrines antérieures et de la situation du peuple. Peut-être la Perse y fournit-elle aussi quelques éléments[3]. En tout cas, se com-
- ↑ Sagesse, iv, 1 ; De rat. imp., 16, 18.
- ↑ II Macch., vii, 9, 14 ; xii, 43-44.
- ↑ Théopompe, dans Diog. Laert., proœm., 9. — Boundehesch, c. xxxi. Les traces du dogme de la résurrection dans l’Avesta sont très-douteuses.
procurera au peuple et la gloire qui s’attachera à leur nom. Comp. Sagesse, iv, 1 et suiv. ; Eccli., ch. xliv et suiv. ; Jos, B. J., II, viii, 10 ; III, viii, 5.