tombaient de la table du riche. Et les chiens venaient lécher ses plaies. Or, il arriva que le pauvre mourut et qu’il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi et fut enterré[1]. Et du fond de l’enfer, pendant qu’il était dans les tourments, il leva les yeux, et vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. Et s’écriant, il dit : « Père Abraham, aie pitié de moi ; et envoie Lazare, afin qu’il trempe dans l’eau le bout de son doigt et qu’il me rafraîchisse la langue, car je souffre cruellement dans cette flamme. » Mais Abraham lui dit : « Mon fils, songe que tu as eu ta part de bien pendant la vie, et Lazare sa part de mal. « Maintenant, il est consolé, et tu es dans les tourments[2]. » Quoi de plus juste ? Plus tard, on appela cela la parabole du « mauvais riche ». Mais c’est purement et simplement la parabole du « riche ». Il est en enfer parce qu’il est riche, parce qu’il ne donne pas son bien aux pauvres, parce qu’il dîne bien, tandis que d’autres à sa porte dînent mal. Enfin, dans un moment où, moins exagéré, Jésus ne pré-