Page:Renard - Huit jours a la campagne.djvu/20

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merci… À madame Perrier, attirée par le bruit. C’est une dépêche qu’on apporte à l’instant.

MADAME PERRIER.

Pour nous ?… Ah ! mon Dieu !

GEORGES.

Pour moi, madame. Georges Rigal, chez Maurice Perrier.

MADAME PERRIER.

Oh ! que j’ai eu peur.

GEORGES, lisant la dépêche.

Oh ! mâtin de mâtin ! Quel ennui. Croyez-vous que j’ai de la déveine ? On me rappelle à Paris. « Revenez tout de suite, sans faute. Signé : Tabuteau. » C’est le patron de mon étude.

MADAME PERRIER.

Que dites-vous là ?

GEORGES.

Lisez, madame. Mme Perrier tend la main. Georges ne donne pas la dépêche et il lit. « Revenez tout de suite, sans faute. Affaire urgente. »

MADAME PERRIER.

Eh bien ?

GEORGES.

Eh bien ! Je n’ai qu’à filer.

MADAME PERRIER.

Quoi ? Vous allez partir ?

GEORGES.

Il le faut, madame.

MADAME PERRIER.

Mais demain.

GEORGES.

Aujourd’hui, madame ; l’ordre est formel et maître Tabuteau ne badine pas.

MADAME PERRIER.

Aujourd’hui ?… Ce soir.

GEORGES.

Tout de suite, madame. Hélas ! tout de suite, s’il y a un train.

MADAME PERRIER.

Il n’y en a qu’un, celui d’onze heures.