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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/134

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L’HOMME TRUQUÉ

Et le « clou » du gymkhana, le concours d’autos, Fanny, vous en souvenez-vous ?

Nous étions sept concurrents, chacun accompagné d’une jeune fille. J’étais sûr, d’avance, que vous déclineriez les offres des six autres, pour venir vous asseoir auprès de moi, derrière le pare-brise de ma torpédo. Quelle joie vous m’avez faite, pourtant, en répondant à ma certitude !

Nous étions sept, qui devions lutter de lenteur, jouter d’adresse à travers un labyrinthe de quilles, nous tenir en équilibre sur un pont basculant comme une balançoire, dessiner des chiffres en marche-arrière, courir à la montre sur cent mètres de route dix fois parcourus dans un sens et dans l’autre…

Je vois encore la noble esplanade du château. J’entends les acclamations qui saluaient mes modestes victoires… On nous couvrit de fleurs… En regagnant le parc des voitures, je comprenais que la sympathie publique nous enveloppait tous deux, nous associait. Je lisais sur les physionomies une pensée unanime. On disait : « Le beau couple ! » sur notre passage. Un en-