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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/159

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LES DERNIERS JOURS DU PHÉNOMÈNE
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dont l’explication — argument prodigieux ! — intéressait jusqu’au salut de la France ; que Jean lui-même, dans un testament introuvable…

Mme Lebris haussa les épaules. Un testament écrit par un aveugle ! C’était pousser trop loin « le désir de satisfaire la plus malsaine des curiosités » !

Mme Fontan et Césarine opinaient du bonnet. Fanny restait muette, mais son charmant visage, fatigué par les veilles et le chagrin, me conseillait de ne pas insister.

— Que votre volonté soit faite ! dis-je à Mme Lebris.

Et la paix revint parmi nous.

Mais je sentais sur la maison mortuaire l’emprise formidable de Prosope. Occulte, il avait régné sur nous ; il régnait encore. Par deux méfaits — un incendie et un vol — sa volonté s’était dressée victorieusement entre mon désir et son secret. J’étais vaincu. — Soit ! Mais il me restait à préserver de tout attentat la dépouille de Jean. Il restait à déjouer tout coup de force ou toute ruse ayant pour but l’enlèvement des yeux-électroscopes.