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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/171

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L’EXPLOIT
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souvenir. L’horreur, peu à peu, devenait possible ; bientôt, mon cœur seul refusa de l’admettre.

Mais, en laissant errer sur toutes choses mes regards stupéfiés, je découvris, au fond d’un âtre vide, une boulette de papier.

C’était un billet, écrit par un inconnu, dans une langue incompréhensible…

Et d’un coup, le désespoir acheva de combler tout mon être. Car je me rappelais fort bien le grondement d’auto qui avait décru dans la nuit, onze heures étant sonnées ; et sur le billet — sur l’ordre que la traîtresse avait reçu — je pouvais lire le chiffre 11 suivant de près ces mots, intraduisibles du français, Botasse et Saint-Fortunat, deux noms de rues qui se croisent dans le voisinage.

Alors, je me suis assis comme un malade qui souffre beaucoup, j’ai soulevé de mes mains tremblantes la robe de Fanny, et, la tête dans les mousselines parfumées, j’ai pleuré pour tout le temps que j’avais passé sur terre sans pleurer.

Ensuite… Ensuite, il a fallu descendre,