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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/58

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L’HOMME TRUQUÉ

ne pouvait être qu’à son corps défendant.

Je dus patienter pendant quinze jours avant de trouver l’occasion qui me livra la vérité.

La vérité ! Elle dépassait tout ce que mon imagination pouvait prévoir ! Sa révélation aurait dû m’exalter, me transporter d’enthousiasme et me laisser confondu, comme si j’eusse été quelque humble médecin du moyen âge, à qui l’invention de la radiographie ou de la télégraphie sans fil eût été dévoilée par anticipation… Certes, je ne dirai pas que mon esprit résista au vertige. Quand j’aperçus l’immensité de la découverte, un frémissement m’agita tout entier… Mais l’homme est ainsi fait que son cœur le gouverne ; le mien palpitait alors d’un amour naissant, et rien ne pouvait plus me passionner de ce qui n’était pas l’adorable Fanny.

Fanny !…

Ma main tremble lorsque j’écris son nom… Je ne croyais pas qu’il existât sur terre une créature aussi séduisante : et